LE PROGRES
Tout dabord il faut dire qu'il y a deux définitions de ce mot
-la quantitative : le progrès c'est "plus de ..."
-la qualitative : le progrès c'est "mieux que ..."

Nous baignons dans un monde où la première définition a triomphé:
-Combien de fois par jour entendez vous parler de croissance ?
-et combien de fois de qualité ou de culture ?

Or ces deux visions du même mot sont parfois frontalement opposées !
Exemple :
Nous sommes passés en 2011 de la TV analogique à la TNT.
Est-ce un progrès ?
-les premiers vont répondre OUI (c'est plus de chaines et en numérique)
-les seconds (dont je suis) vont répondre NON : la multiplication des chaînes a eu pour effet économique
de fractionner le marché publicitaire , donc chaque chaîne a moins de budget et c'est une déferlante
de programmes à bas coût, de séries américaines mal doublées (ou carrément sous titrées),de la télé-réalité...
on zappe énormément mais entre rien et rien !!!
La vision qualitative est parfois plus difficile à définir car elle fait appel à un jugement pour jauger le quotient avantages/inconvénients.
La vision quantitative ,plus simple, a un gros inconvénient : elle mène droit au mur car l'éternelle croissance est impossible dans
la nature, sur terre , bref dans un monde fini .

Cette dualité dans la notion de progrès oppose (encore ?) la gauche et la droite
la gauche est progressiste (tout au moins, elle s' AUTO-qualifie de la sorte)
la droite est réac (enfin, elle est supposée l'être)

Le progrès (surtout dans le sens quantitatif) est aussi source d'inégalité et donc d'injustice :
Prenons l'exemple d'une course à pied :
vous faites partir 100 personnes pour une course de 1 KM
99% des personnes y arrivent et 1% échoue : il y a donc 1% d'inégalité...
vous faites partir 100 personnes pour une course de 10 KM
cette fois, 80% des personnes y arrivent et 20% échouent : il y a donc 20% d'inégalité.

La disparité naturelle des êtres humains dans une société rend ceci inévitable,
car tout le monde ne peut pas suivre un rythme de plus en plus rapide.
Donc, plus on progresse (dans le premier sens du terme), plus il y a d'inégalité (donc d'injustice)
Et ceci est inévitable dans tous les cas ; SOLIDARITE OU PAS !
Car la solidarité est une simple redistribution de cette inégalité mais pas une diminution.
Le gros problème, c'est que cette redistribution au nom de la solidarité peut devenir source d'injustice.
Si l'on reprend l'exemple de la course : QUI doit porter à dos les 20% qui se sont arrêtés ??
qui parmi les 80% ? de combien et suivant quels critères ?

Reste la deuxième vision du progrès : celle de dire que la course en avant doit être arrêtée s'il y a trop d'inconvénients,
si le jeu n'en vaut plus la chandelle. Cette vision est, de nos jours, proche des réactionnaires... qui sont honnis !

Les socialistes ont versé dans la vision du progrès "course en avant " sur tous les domaines:
Europe , immigration , mondialisation , croissance ,consommation et maintenant mariage homo ...
toujours plus de tout et sans limite.
Cette course effrenée laisse bien des gens sur le  bas-côté.
Les gauchistes peuvent bien parler de "solidarité" et de "justice sociale", mais leurs critères de solidarité
sont de plus en plus injustes; quant à leur 'justice sociale", elle est de plus en plus incompatible avec l'ultra-concurrence intra-européenne.

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