LIBERTE EGALITE FRATERNITE
Notre devise est triturée dans tous les sens ...
LIBERTE
Faire ce que l'on veut ... quel bonheur !
Pourtant, la liberté peut avoir de gros inconvénients:
Le premier d'entre eux est que la liberté c'est souvent la liberté de
se dissocier .
Il n'y a guère que l'instinct grégaire qui s'y oppose et nous pousse à
nous rapprocher
mais c'est un instinct et la civilisation n'a pas grand chose de
positif à attendre d'un instinct.
(par exemple :on achète un iphone pour faire comme tout le monde
mais on ne devient pas ingénieur pour faire comme tout le monde)
Par conséquent, trop de liberté remet en cause la notion de société.(le
vivre-ensemble dont nous parlent les socialistes,
et qu'ils se gardent bien de définir ou de quantifier)
Le second inconvénient de "trop de liberté" c'est qu'on a le droit de
faire ce qui est mal.
Depuis les crimes et délits (qui sont de moins en moins réprimés par la
justice)
jusqu'à la liberté d'acheter 100% délocalisé (voiture , électronique
,habillement...)
c'est à dire de se suicider économiquement.
Tertio, le plus gros danger pour la liberté c'est : la densité de population:
entre les années 80 et aujourd'hui, nous sommes passés de 60 à 65
millions d'âmes (plus de 1,5 million / décennie !)
Vivre, se loger, se déplacer ou même écouter un peu fort la chaine
hi-fi ou bien faire la grasse matinée le week-end
est insidieusement devenu de plus en plus difficile à chaque décennie
qui passe.
En fait, la liberté n'est pas un idéal mais un équilibre.
Comme tout équilibre, il est difficile de trouver le juste milieu,mais
nous avons certainement débordé de nos jours.
La france d'avec les frontières était un pays libre !
On pouvait choisir une voiture, mais uniquement parmi les marques qui
payaient leurs employés au smic..
C'était peut être cela l'équilibre: une liberté de choix mais avec des
contraintes tacites, celles d'une société ,d'un pays.
EGALITE
Pour parler d'égalité, il faut d'abord parler d'échelle de mesure
Quand on veut comparer deux tensions électriques , on les mesure en
volt avec un multimètre.
Pour la société , l'appareil de mesure d'égalité c'est la loi (la
justice)
Là où commence le problème , c'est que la loi fait appel à la CULTURE
pour définir ce qui est bien et mal.
Or le multiculturalisme c'est LA FIN DE L'EGALITE POSSIBLE
Car des cultures différentes ont parfois (souvent ?) des conceptions
différentes,voire des intérêts divergents .
Je m'explique :
Deux ouvriers montent sur une échelle au 10eme barreau ; sont-ils égaux
?
-OUI si les échelles sont les mêmes
-NON si l'une est en bois l'autre en aluminium:
l'un va répondre "ton échelle
est plus lourde que la mienne,cela vaut 2 barreaux en moins"
l'autre va lui rétorquer "mais ton
échelle est plus stable , cela vaut un barreau en plus"...
Et nous passons ainsi de la justice d'égalité à la justice de
NEGOCIATION.
D'où la montée en puissance des "lobby" de toute sorte.
En laissant tomber le modèle dominant et les traditions on laisse
tomber le METRE ETALON.
La liberté en sort (peut être) grandie, mais à quel prix ? celui d'une
égalité qui n'est plus mesurable,
plus comparable entre individus ; l'égalité fait place au grand
marchandage.
Et TOUT se négocie, un exemple ?
Le mariage homosexuel. On nous le présente comme une égalité de droits.
Mais est-il équitable qu'un homme puisse léguer à l'autre avec 10% de
droits de succession (cas du mariage),
alors que de tante à neveu (même famille de sang) ce sera 60% ?
Dans une société communautariste il n'y a pas d'égalite stricte mais
des injustices ... qui vous conviennent
mieux.
FRATERNITE
Je vois au moins 3 problèmes avec la notion de fraternité:
-l'ouverture des frontières, l'immigration nous mène tout droit à la
totale relativité:
Il ne faut plus être fraternel (ou solidaire) entre francais : ça fait
raciste.
il faut être solidaire avec les grecs et les roumains : c'est
l'europe.
mais alors, pourquoi ne pas aussi être fraternel avec les chinois ?
j'achète donc des produits chinois ... ça tombe bien : ce sont les
moins
chers .
Le trop mène au rien...
-l'intemporalité de la nation :
Sous prétexte de modernisation ou d'europe , on change beaucoup de lois
et on en abandonne d'autres,
mais en changeant trop vite les lois et les règles d'un pays, on
détruit la fraternité car on crée des injustices arbitraires:
Pourquoi ceux nés avant 1979 ont-ils dû faire leur service national et
pas ceux nés 1 an plus tard ?
Pourquoi certains retraités ont-ils une retraite que je n'aurai jamais
en tant que salarié ?
avec un âge de départ que je n'aurai jamais non plus...
-en disant cela, j'ai bien conscience que j'ai, moi aussi ,à ce jour ,
des avantages que la modernité interdira pour la génération suivante.-
-la fraternité glisse vers la solidarité qui ,elle même, glisse
vers l'assistanat et le communisme,
un
système économique qui a jetté TOUS les pays qui l'ont essayé dans la
pauvreté ou la dictature , souvent les deux à la fois !
En fait, la
fraternité finit par interdire la démocratie car la définition de la
droite est de dire "chacun pour soi"
or un président de droite ne peut
plus dire aujourd'hui cela.
Enfin, je ne terminerai pas ce billet sans vous inviter à lire celui sur la la laïcité